Dans le solfège rythmique, on appelle syncope une note attaquée sur un temps faible – ou sur une partie faible d'un temps – et prolongée sur le temps suivant.
Par exemple, dans une mesure à 4/4, une blanche placée sur le deuxième temps est une syncope – le deuxième temps d'un 4/4 étant un temps faible, le troisième, un temps fort.
Autre exemple, toujours dans une mesure à 4/4, une noire « à cheval » sur deux temps consécutifs – une noire placée « en l'air », c’est-à-dire attaquée sur la deuxième croche d'un temps quelconque, et prolongée sur la première croche du temps suivant – est également une syncope.
La syncope, tout comme le contretemps, est perçue par l'auditeur comme un déplacement de l'accent attendu. Elle peut être considérée comme un élément rythmique en conflit avec la mesure.
La syncope peut également être obtenue par l'attaque d'un accord (et non d'une seule note) sur un temps faible prolongé sur un temps fort. On parle alors de syncope d'harmonie. Cet effet est contraire aux lois esthétiques de l'harmonie classique.
Les motifs syncopés sont très présents dans la musique funk et jazz.
Vous pouvez vous amuser à les retrouver avec le jeu du pendu