En musique, une échelle est un ensemble de sons musicaux, appelés degrés, formant les bases d'une œuvre musicale.
Une échelle musicale est caractérisée par les intervalles conjoints qui la composent — c'est-à-dire, les intervalles entre degrés voisins —, et ce, indépendamment de toute idée de tonalité et de tonique.
Toute échelle musicale est associée à une culture, à une civilisation : il existe un grand nombre d'échelles, toutes de structures différentes, selon :
- leur époque (de la Grèce antique au solfège),
- leur origine géographique (par exemple, les échelles musicales des pays Arabes, de l'Inde, de la Chine, les échelles pentatoniques présentes dans de nombreux pays),
- ou encore, celles imaginées de toute pièce par des musiciens souhaitant rompre avec la tradition (échelle par tons entiers).
Certaines de ces échelles peuvent être composées d'intervalles conjoints inférieurs au demi-ton, d'autres, au contraire, d'intervalles supérieurs au ton.
Dans la musique occidentale, l'échelle qualifiée de gamme naturelle, est, en dépit de son nom , tout aussi artificielle que les autres. Son appellation trompeuse s'explique par le fait que sa structure utilise un certain nombre de rapports de fréquence contenus dans les harmoniques du son : or, seul ce dernier phénomène — qui quant à lui, relève de l'acoustique — peut être considéré comme « naturel » et « universel ». L'échelle archétype du système tonal — comme celle du système modal, d'ailleurs — est l'échelle diatonique, composée de tons et de demi-tons diatoniques.
Dans ce système, l'échelle chromatique, composée exclusivement de demi-tons, doit être analysée comme une extension de l'échelle diatonique, les notes intermédiaires partageant chaque ton ne jouant qu'un rôle ornemental.
Vous pouvez vous amuser à les retrouver avec le jeu du pendu